A propos de la réalisatrice
Etudiante, Agnès Merlet s'ouvre aux Beaux-Arts, avant de se former au cinéma à l'Idhec (ex Fémis). Elle se distingue en réalisant les courts métrages La guerre des pâtes (Grand prix du festival de Grenoble) et Poussière d'étoiles (prix Jean-Vigo), des clips pour Les Innocents et Jean-Louis Murat et des documentaires.
Pour son premier long, Le fils du requin (Prix du meilleur film européen en 1994) elle s'inspire d'un fait-divers sur l'enfance ballottée, via la dérive de deux jeunes frères en cavale dans le nord de la France. Le réalisme sans fard de cette aventure est suivi par Artemisia (nommé aux Golden Globes en 1998), un portrait d'Artemisia Gentileschi, première femme peintre, dans l'Italie du début du XVIIe siècle, avec Valentina Cervi, Miki Manojlovic et Michel Serrault.
Dans le registre qu'est l'humanité, elle explore les méandres psychologiques d’une jeune adolescente, avec Dorothy, thriller mystique tourné en anglais en Irlande, avec la néerlandaise Carice Van Houten (remarquée dans Black book de Paul Verhoeven ou la série Game of Thrones), et une découverte, Jenn Murray.
Agnès Merlet persiste dans la veine fantastique avec Hideaways (Méliès d’Argent au festival international de Sitges 2012) qui relate la rencontre d'un jeune ado dépressif, ayant le pouvoir d'empoisonner par la nature ceux qui le menacent, avec une jeune malade condamnée. Un récit jouant conjointement les cartes du conte de fées, du surnaturel et du romanesque délétère. La mise en scène est acérée et picturale, loin des afféteries gothiques. Elle développe actuellement un thriller intitulé A cause de la nuit.