Les étrangers font face à des difficultés plus grandes que les nationaux dans de nombreux domaines. Ainsi, à l’exception des États-Unis, le taux de chômage des étrangers est partout supérieur au taux de chômage des nationaux.
Faut-il en conclure que les étrangers ne s’intègrent pas ? Évidemment non. Le taux de chômage ne dit absolument rien de la volonté de s’intégrer. Certains indicateurs témoignent d’une intégration qui fonctionne mieux qu’on ne le dit. Si l’on tient compte du milieu social, les résultats scolaires des enfants issus de l’immigration sont équivalents à ceux des petits Français, comme le montrent les chiffres du ministère français l’Éducation nationale.
Enfin, lorsqu’on fait réagir les immigrés français à la phrase « Je me sens français », 61 % des immigrés déclarent être d’accord. Une proportion qui monte à 90 % pour les descendants d'immigrés. Plus surprenant, 47 % des immigrés de nationalité étrangère ont aussi le sentiment d'être français ! Le repli de quelques minorités sur l'intégrisme religieux, notamment dans certains quartiers en grande difficulté sociale, ne doit donc pas masquer l'essentiel.