Le 17 février 2008, le Kosovo proclamait son indépendance et se libérait du joug serbe. Dix ans après, Belgrade ne reconnaît toujours pas le petit État des Balkans. À Bruxelles, les négociations entre le Kosovo et la Serbie sont au point mort.
Le gouvernement kosovar reste fragile, d’abord parce que la minorité serbe au nord du pays refuse de se soumettre à son autorité et demande le rattachement à la Serbie. Plus largement, parce que les blessures laissées par la guerre entre les Kosovars serbes et albanais ne sont toujours pas refermées. Les deux communautés se regardent toujours avec défiance, sans se mélanger. Quant au pouvoir politique, il est aux mains d’anciens pontes de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK), coupables d’exactions contre les civils pendant la guerre contre la Serbie. Le point sur la situation actuelle dans ce petit État déchiré des Balkans.