Daech s'est de nouveau emparé de la ville de Palmyre, le 11 décembre. La cité antique, dont le groupe terroriste avait pris le contrôle entre en mai 2015 et mars 2016, est devenue le symbole de ce patrimoine culturel au Proche-Orient menacé par les guerres et les pillages. L'EI s'était alors livré à une méthodique et systématique destruction de ce joyau du désert syrien inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité, faisant exploser des temples millénaires. Ces destructions sont des "crimes de guerre" et une "perte considérable" pour l'humanité, selon l'Unesco, et avaient sensibilisé le monde entier à ce fléau, qui est aussi l'une des sources de financement de l'EI. Car le trafic d’antiquités est la deuxième source de revenus des djihadistes qui écoulent les trésors de Mossoul ou de Nimroud, principalement en Europe. Quels sont les ressorts de ce nettoyage culturel, comment fonctionne ce vaste trafic d’œuvres d’art, combien rapporte-t-il, quels en sont les acteurs ? Eléments de réponse dans ce dossier avec nos articles, analyses, interview et carte interactive.