Square idée, le magazine des mutations de la pensée, s’interroge dans cet épisode 8, sur la démocratie dans ce début de XXIe siècle.
Quel est l'état de la démocratie aujourd'hui et quel avenir lui est reservé ?
Pour répondre à cette question, Square Idée confonte deux points de vue de philosophes. D'un côté, l'américain Francis Fukuyama, également économiste et politologue, pour qui la démocratie libérale est victorieuse sur toutes les idéologies. Et face à lui, le jeune philosophe Geoffroy de Lagasnerie qui juge qu’il est temps de réinventer la démocratie libérale.
Francis Fukuyama
Philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques spécialisé sur la société américaine. Il enseigne l’économie politique internationale à l’université Johns-Hopkins à Washington. Après la chute du Mur de Berlin et l’effondrement du bloc de l’Est, Francis Fukuyama avec son livre "La fin de l’histoire et le dernier homme" fut particulièrement en phase avec ces événements. D’où, le succès mondial de cet essai vendu à des centaines de milliers d’exemplaire. Depuis, Francis Fukuyama a activement participé au projet pour le nouveau siècle américain lancé en 1977. Il appartient maintenant au Conseil présidentiel de bioéthique. Et il continue de promouvoir la démocratie libérale dans les relations internationales. Il a récemment déclaré s’être éloigné des néo-conservateurs et a soutenu Obama lors des élections présidentielles.
Philosophe français, spécialisé sur la philosophe sociale et politique, l’épistémologie et la théorie des critiques. Il s’intéresse particulièrement aux travaux de Pierre Bourdieu et de Michel Foucault. Diplômé de l’Ecole supérieure de Cachan et agrégé de sciences économique et sociales, il a ensuite enseigné à l’Université Panthéon-Sorbonne et à l’Institut d’études politique de Paris. Depuis, 2013, il enseigne la philosophie et les sciences humaines à l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise. Il dirige la collection "A venir" aux éditions Fayard, qui a pour objectif de renouer avec l’esprit éditorial des années 1960-1970 qui récusait la séparation entre théorie et politique (Théorie critique de l’histoire. Identités, expériences, politiques, Scott Joan W. Paris, Fayard, collection "à venir", 2009).