Qui est Didier Seeuws ?
Le Belge Didier Seeuws, 51 ans, est un négociateur tenace avec une solide expérience dans la diplomatie européenne. Il a été porte-parole de Guy Verhofstadt quand ce dernier était Premier ministre de la Belgique. De 2007 à 2014, il a occupé le poste de chef de cabinet de Herman Van Rompuy, premier président permanent du Conseil européen. Aujourd’hui, il est directeur des départements Transport, Télécommunications et Énergie du Conseil européen et est à la tête de la "Brexit Task Force" de l'institution.
Ses priorités :
David Seeuws et son équipe étudient depuis plusieurs mois les différents scénarios possibles de l’après-Brexit. Son principal rôle dans les négociations : définir la nature des relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Pour le moment, il ne se prononce pas et laisse la parole au président du Conseil européen Donald Tusk qui dresse un sombre tableau du Brexit : "le Brexit sera dur ou ne sera pas". Pour ce dernier, il ne pourra en être autrement tant que le Royaume-Uni continuera à vouloir restreindre la libre circulation des personnes.
Quel est le rôle du Conseil européen dans les négociations ?
Le 29 avril prochain, les dirigeants des Etats européens se réuniront pour définir une position commune dans les négociations du Brexit. C’est sur cette base que la Commission va s’appuyer pour engager les négociations avec le Royaume-Uni. Le Conseil définit donc la stratégie globale.
Guy Verhofstadt, Parlement européen
Qui est Guy Verhofstadt ?
Ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, 64 ans, est un homme politique expérimenté du parti des libéraux et démocrates flamands (Open VLD). Il a dirigé le gouvernement de 1999 à 2008. Depuis 200, il est le chef de file des libéraux du groupe ADLE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe) au Parlement européen et est un fervent partisan du fédéralisme. Il a marqué les esprits en 2015 avec son discours virulent à l’encontre du Premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Ses priorités :
- Guy Verhofstadt ne veut pas faire de cadeau aux Britanniques. Pour lui, "ce n’est pas l’UE qui se montre inflexible, c’est Londres qui veut les droits sans accepter les devoirs qui en sont les contreparties" . Concrètement, le Royaume-Uni n’aura accès au marché intérieur de l’UE que s’il accepte la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux.
- Le chef de file des libéraux veut également proposer un plan pour offrir la possibilité aux Britanniques de rester des citoyens européens après le Brexit. Ces derniers paieraient une cotisation annuelle à la Commission européenne pour obtenir ce statut particulier.
Quel est le rôle du Parlement dans les négociations ?
Le Parlement ne devrait intervenir qu’en fin de parcours pour le vote du texte final. Guy Verhofstadt sera donc plutôt assis dans les gradins pour suivre les négociations.