Créée en 1948 avec le soutien du gouvernement australien, symbole de l’identité du pays et de son développement, la marque Holden, sous la bannière de General Motors, disparaît près de 70 ans plus tard. La fermeture de l’usine Holden, ajoutée à celle de l’usine Toyota, constitue un événement majeur dans un pays qui s’interroge sur sa capacité de produire des biens manufacturés.
Dix ans auparavant, ce secteur générait pourtant 12% du PIB australien contre 6% aujourd’hui. Mais, au-delà de l’émotion créée par la disparition d’un pan entier de l’histoire du pays, une interrogation subsiste : comment se fait-il que personne sur place n’ait manifesté contre la décision de stopper la production d’automobiles ? Les habitants d’un pays où le chômage avoisine à peine 5%, semblent prêts à tourner la page de l’ère industrielle. Leur passé de migrants confère-t-il aux Australiens ce soupçon de décontraction et de fatalisme nécessaire à encaisser le choc ?
De Vladimir Vasak, Mark Dean, Calen Vanstona, Ludovic Mingot – ARTE GEIE – France 2018